THE BLOG

20
Déc

Origines et utilisations contemporaine des polices de caractères les plus célèbres

Voici un petit historique des polices de caractères les plus célèbres et certainement les plus utilisées :

akzidenz-grotesk-std

Akzidenz-Grotesk : Police sans sérifs (sans empattements), créée en 1896 par Ferdinand Theinhardt (créateur de caractères royal, 1820–1906) pour l’Académie Prussienne Royale à Berlin. Le dessin du caractère a inspiré celui de l’Helvetica.

avenir

Avenir :  Créée en 1988 par Adrian Frutiger.
Fonderie Linotype-Hell AG.
Inspirée par les polices Erbar (une des premières polices sans sérif jamais dessinée) et Futura.

bodoni

Bodoni : Sérif, créée en 1798 par Giambattista Bodoni, surnommé « le roi des imprimeurs et l’imprimeur des rois ». Fonderie Bodoni.
La police Bodoni est utilisée dans les logos des marques Bodoni, Calvin Klein, de Mama Mia!, du groupe Nirvana entre autres. Une très belle vidéo réalisée par France Culture retraçant l’histoire de cette police :


Sacrés caractères – Bodoni par franceculture

century-gothic
Century Gothic : Créée en 1991, Fonderie Monotype.

Inspirée par la police « Twentieth Century » de Sol Hess. En 2010, l’université du Wisconsin à Green Bay a décidé d’utiliser la police Century Gothic dans ses emails afin de diminuer ses coûts d’impression par rapport à la police Arial. (30% d’encre consommée en moins).

clarendon

Clarendon : Créée en 1845 par Robert Besley. Fonderie Fann Street Foundry (Londres).
Elle est utilisée dans les logos de SONY, Starbucks, … Plus d’informations sur Clarendon (article en anglais).

Plus d’infos (article en anglais)

Didot

Didot : Développé entre 1784–1811 par Firmin et Pierre Didot, respectivement typographe et imprimeur.

frutiger

Frutiger : Créée en 1968 par Adrian Frutiger. Initialement créée pour la signalétique de l’aéroport Charles de Gaulle. Utilisée dans les logos de FlickR, et sur la couverture des passeports suisse.

futura

Futura : Créée en 1927 par Paul Renner. Inspirée du mouvement Bauhaus, Futura est l’une des plus anciennes polices sans sérif créée par Renner. Fonderie Bauer.

“ En développant Futura, mon but était de conserver la structure géométrique des capitales dans les petites lettres également. ” Extrait d’un entretien dans Grafik Magazine, Octobre 2005

Pour l’anecdote, Futura est la première police à avoir foulé le sol lunaire, dans le cadre d’une plaque commémorative :

Apollo11Plaque

Apollo 11 « Eagle » (Photo: NASA)

“ C’était la police préférée de Stanley (Kubrick). Sans empattements. Il aimait aussi Helvetica et Univers, des polices élégantes. ”

– Tony Frewin (associé de Kubrick) dans une interview pour le Guardian.

La police est utilisée dans les logos des marques Louis Vuitton, RebBull, ou encore Absolut Vodka.


Sacrés caractères – Futura par franceculture

garamond

Garamond : Créée en 1510, Claude Garamond sur une commande de l’éditeur-imprimeur parisien Robert Estienne pour le roi François Ier. La police est utilisée dans l’Édit de Nantes ou encore Pantagruel de Rabelais et plus récemment dans le logo de la marque Abercrombie&Fitch.
Ci-dessous une vidéo de France Culture sur les origines de la police Garamond.


Sacrés caractères – Garamond par franceculture

gill-sans

Gill Sans : Créée en 1928, Eric Gill. Fonderie Monotype.
Inspiré de la Johnston Sans créée par Edward Johnston pour le métro londonien. Le Gill Sans Ultra Bold forme les trois caractères « T », « F » et « 1 » du logo de la chaîne TF1 depuis sa création en 1989, la police est aussi utilisée dans les logos des marques Tommy Hilfiger ou encore Benetton.

Plus d’infos (article en anglais).

helvetica

Helvetica : 1957, Eduard Hoffmann et Max Miedinger. Fonderie Haas.

Utilisée par des marques telles que American Apparel, Panasonic, Texaco, Samsung, Hoover, Lufthansa, Kawasaki, Evian, … )


Sacrés caractères – Helvetica par franceculture

impact

Impact : Créée en 1965 par Geoffrey Lee, destinée aux affiches, posters et maintenant sur les fameux mèmes… La police a été vendue à Microsoft et utilisée depuis Windows 98 sur tous les systèmes d’exploitations de la société.  Fonderie Stephenson Blake.

optima

Optima : 1950, Hermann Zapf, Walter Cunz. Fonderie Stempel.

times

Times : 1932, Victor Lardent and Stanley Morison.


Sacrés caractères – Times par franceculture

Univers : 1958, Adrian Frutigier. Fonderie Deberny et Peignot.

N’hésitez pas à vous abonner à la newsletter via le champ en bas à droite pour recevoir les prochains articles.

Aurélien

09
Déc

Les modes colorimétriques CMJN et RVB en quelques mots

Le mode CMJN (cyan / magenta / jaune / noir) ou quadricromie est le mélange des 4 encres permettant de réaliser l’intégralité des couleurs imprimables (hors couleurs Pantones®).

C’est le mode utilisé pour l’impression.

Les presses numériques et offset sont composées de 4 rouleaux sur lesquels on règle un taux d’encrage : un pour le cyan, le magenta, le jaune et le noir.


 

Le RVB (Rouge, Vert, Bleu) en anglais est le mode colorimétrique utilisé par défaut sur les écrans d’ordinateur. On parle de couleurs additives car si l’on combine les 3, on obtient du blanc.

Le RVB n’est pas du tout adapté à l’impression, les couleurs affichées sur l’écran n’auront pas le même rendu sur papier une fois imprimées; de plus, la palette de couleurs CMJN est moins grande que la palette RVB ce qui provoquera en cas de conversion du mode colorimétrique une différence parfois notable de nuances.
L’affichage des couleurs dépend de la configuration de votre écran : sur deux écrans différents, les couleurs affichées peuvent avoir un rendu différent même si les nuances sont respectées.

image comparative cmjn vs rvb

Une vidéo très bien réalisée et détaillée sur la couleur et les différences entre les modes CMJN et RVB :

N’hésitez pas à vous abonner à la newsletter via le champ en bas à droite pour recevoir les prochains articles.

Aurélien

08
Déc

Monogrammes

Un monogramme est un emblème qui réunit plusieurs lettres en un seul dessin, avec ou sans ornements supplémentaires.
Les premiers monogrammes sont apparus en 350 avant J.C. sur des pièces de monnaie, les plus anciens représentaient les 2 premières lettres de villes grecques d’où était issus ces pièces.

Voici une sélection de créations de différents artistes :

Gabriella&Jean par Kiss Miklos

Monogramme NK par Evgeny Golovach

Monogramme pour Viktoria Minya par Kiss Miklos

Resident GP par A Friend Of Mine.

Daniel Puglisi par Daniel Keller

TW Anchor

via Pinterest

03
Déc

Les étapes de la chaîne graphique pour les n…ovices

Elle se décompose en différentes étapes :

La pré-presse :

C’est l’étape où l’on met en page les textes, détoure les photos, …

graphiste devant son ordinateur

Elle se fait par des agences de création graphique, maquettistes, … grâce à des logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur) tels que ceux de la suite Adobe : Photoshop (pour la création et retouche d’images), Illustrator (pour le dessin vectoriel) ou encore Indesign (utilisé pour la mise en page de brochure, catalogues).

Les épreuves :

Elles permettent d’avoir une représentation fidèle de l’imprimé finale pour éventuellement faire des modifications si nécessaire. Il en existe 3 types : analogique, numérique ou épreuve d’écran.

L’épreuve analogique aussi appelée BAT (bon à tirer) ou encore Cromalin® (du nom d’un système déposé par la société duPont en 1972) est le 1er système d’épreuve connu.

L’épreuve écran permet de valider, directement sur l’écran, une création à imprimer .
Pour cela il est nécessaire d’avoir un calibrage des couleurs à l’écran à l’aide des profils ICC.
Les profils ICC sont des fichiers comportant le gamut (nombre de couleurs d’un périphérique informatique) ainsi que la façon dont celui-ci les affiche. Ce profil contient la représentation de l’ensemble des couleurs d’un périphérique.  Si vous voulez en savoir plus sur les profils ICC, je vous invite à visiter ce lien : http://www.guide-gestion-des-couleurs.com/les-profils-icc.html

photo de logiciel d'epreuvage à l'ecran

Une fois le document validé après l’épreuve, on l’envoie sur le RIP (Raster Image Processor).
Le RIP est un logiciel qui transforme les fichiers numériques sous formes de points blancs ou noirs appelés bitmap pour qu’ils puissent piloter une imageuse plaque appelée C.T.P. (Computer-To-Plaque, de l’ordinateur à la plaque) ou une imageuse film appelée C.T.F. (Computer-To-Film, de l’ordinateur au film). Le système C.T.F. n’est plus utilisé aujourd’hui, la plaque offset est imprimée directement, c’est le système du C.T.P.

Le C.T.P. est un système qui permet l’insolation (par laser) ou la gravure de plaques offset depuis un ordinateur. 
Les plaques, généralement en aluminium ou en papier ou polyester pour les petits tirages, sont ensuite positionnées sur une plaque offset, l’ensemble est alors monté dans une chambre d’insolation, après insolation la plaque a reproduit à l’identique ce qui se trouvait sur le film et sera finalement montée sur le cylindre porte plaque de la presse offset

Le façonnage :

En imprimerie, le façonnage est l’étape finale en fin d’impression. C’est cette série d’actions qui va donner à l’ouvrage son aspect final. Elle est composée d’une étape de pliure, de massicotage et de reliure, façonnage et collage.

02
Déc

Project Soli, un des projets futuristiques de Google

La firme américaine a récemment présenté un nouveau projet issu de son laboratoire ATAP (Advanced Technology and Projects) qui pourrait changer la façon dont nous interagissons avec les objets qui nous entourent : montres, appareils domestiques, smartphones, tablettes …

L’idée est de contrôler les objets grâce à des mouvements de main au lieu de boutons par exemple.

Le Projet Soli utilise la technologie radar dans le but de contrôler des objets en détectant le moindre mouvement de doigts avec une précision au millimètre. Le radar détecte les objets en mouvement par le biais d’ondes radio haute fréquence, une approche différente du suivi de mouvement (motion tracking).

Il existe des systèmes basés sur les mouvements manuels comme Leap Motion mais ces systèmes reposent sur des caméras pour suivre les mouvements, ce qui limite leurs précisions.

La puce Soli peut capturer 10,000 images/secondes, ce qui est assez conséquent pour une puce de cette taille et est bien plus précis que les systèmes utilisant des caméras.

« Le plus excitant est que l’on puisse réduire le radar pour le placer dans une puce minuscule » – Ivan Poupyrev, fondateur du projet.