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27
Juin

Le rotomoulage

Le rotomoulage est un procédé de mise en forme des matières plastiques utilisé pour la réalisation de corps creux. Les produits issus du rotomoulage sont nombreux : aires de jeux en extérieur, bouées, bateaux, cuves de récupération des eaux, containers, équipement agricole ou automobile (pare-chocs, sièges enfants)…

rotomolding_tool_box

Un exemple de produit issu du rotomoulage.

Le premier brevet de machine, utilisant un système de rotation biaxiale et chaleur, date de 1855 et a été établi par un certain R. Peters pour la réalisation d’obus d’artillerie.

La matière première, le plastique sous forme de poudre ou le PVC sous forme liquide, est chargée dans un moule afin de reproduire la forme intérieure de ce moule dont le volume peut aller de 0,1 à 50 000 litres.

Choix du matériau :

Le polyéthylène (PE) représente aujourd’hui près de 90% des polymères utilisés pour la fabrication de pièces issus du rotomoulage. Le plastisol (

image de granules plastique pour rotomoulage

Des granulés de PVC utilisés pour le rotomoulage.

Les matières les plus utilisées sont le PE et le plastisol PVC, mais il est aussi possible de transformer du polypropylène, du polycarbonate, des polyamides, etc. La matière doit être :

– facile à microniser (mise en poudre)

– adhérer au moule après la fusion

– être stable thermiquement

Principe:

Le processus de transformation comporte quatre phases :

  • le remplissage du moule ;
  • la cuisson de la matière plastique ;
  • le refroidissement de la matière plastique ;
  • le démoulage.

Remplissage moule empreinte à coquilles:

Le moule également appelé outillage est composé de deux demi-coquilles ou plus (moule à forme complexe) en acier ou en aluminium et est rempli de matière plastique en poudre micronisée, dont le poids correspond à celui de la pièce à obtenir. Le moule est ensuite fermé à l’aide de différents systèmes de verrouillage (vis écrou, sauterelles, etc.), et a été au préalable fixé sur un système mécanique appelé bras de rotation qui lui permet de tourner simultanément autour de deux axes orthogonaux ; la machine porte le nom de rotomouleuse.

Cuisson de la matière en poudre:

Une fois le moule fermé, il est mis en mouvement. Les vitesses de rotation étant faibles, l’effet de la force centrifuge est négligeable. L’ensemble moule et matière est chauffé par apport de chaleur au moyen de rampe à gaz, de panneau infrarouge ou par convection forcée dans un four. Le moule transmet les calories à la matière qui fond et se répartit uniformément à l’intérieur du moule.

Refroidissement:

La solidification de la matière est obtenue en projetant sur le moule de l’air ambiant (ventilation) ou de l’air avec un brouillard d’eau (micro-pulverisation). Le refroidissement continue jusqu’à durcissement du thermoplastique.

Démoulage:

Lorsque la pièce obtenue est suffisamment refroidie, on ouvre les raccords rapides, on soulève la partie mobile du moule et on extrait la pièce qui reproduit exactement l’architecture interne du moule. Pour les plastiques thermoplastiques, il est intéressant de retirer du moule la pièce encore chaude pour profiter de sa malléabilité (étant au-dessus de la Tg).

Fabrication d’un kayak par rotomoulage:

Quelques avantages du rotomoulage :

– Les moules sont relativement simples et peu coûteux par rapport à ceux des procédés classiques, car le rotomoulage ne nécessite pas de hautes pressions.

– Des moules de tailles et de formes différentes peuvent être montés sur la même machine et utilisés simultanément.

– Les pièces de forme complexe peuvent être rotomoulées. Ce procédé est particulièrement bien adapté pour les grosses pièces de forte épaisseur mais aussi pour les pièces techniques telles que les multicouches. – Des inserts en plastique ou en métal peuvent être facilement fixés sur le moule.

– Les pièces ont une épaisseur relativement uniforme (en comparaison avec le thermoformage). Et l’épaisseur peut être changée sans modifier le moule.

– Le rotomoulage de matériaux composites est possible.

– Les lignes de soudures (dues au plan de joint) peuvent être facilement évitées.

– Des détails de surface peuvent également êtres obtenus.

– Le rotomoulage ne génère que très peu de déchets (en comparaison avec l’injection).

– Les pièces finales sont quasiment sans contrainte résiduelle.

– Les petites séries de pièces peuvent être économiquement viables.

Les inconvénients du rotomoulage :

– Le temps de cycle est important en comparaison aux autres procédés, spécialement pour les multicouches.

– Peu de matériaux sont élaborés par ce procédé. Actuellement environ 90% des pièces rotomoulées sont en polyéthylène.

– Le prix des matériaux est relativement élevé car leur micronisation (transformation du matériau en une poudre fine) est nécessaire.

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Aurélien

24
Juin

Rams, le documentaire sur Dieter Rams le designer qui a inspiré les produits cultes d’Apple, en préparation

Gary Hustwit, le réalisateur des excellents documentaires Helvetica ou encore Objectified a lancé une campagne Kickstarter pour financer une partie de son projet de documentaire sur Dieter Rams, designer allemand qui a inspiré les lignes des produits cultes de marques comme Apple ou encore Braun. Le designer y parlera du processus de fabrication ou encore de la philosophie de certaines de ses créations.

Quelques réalisations signées de ce grand monsieur du design :

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Dieter Rams. Photo : Gary Hustwit.

L’argent récolté servira également à préserver les recherches, photos et autres ressources de Rams via sa fondation pour les futures générations de designers.

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Aurélien

03
Juin

[Infographie] 6 principes pour un design efficace !

Cette infographie réalisée par l’agence Olyos reprend les 6 principes fondamentaux du design : unité/harmonie, équilibre, hiérarchie, échelle/proportion, dominance/accentuation, similarité/contraste. Les éléments clés d’un design réussi en somme.

 L’infographie originale a été réalisée par l’agence indienne Folo.
 infographie représentant les 6 principes du design

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Aurélien

12
Avr

Jpeg, Png, Svg ou Gif, quel format utiliser pour vos images ? [Infographie]

Le choix du format de vos images pour une utilisation sur le web est cruciale. L’utilisation de mauvais formats peuvent ralentir l’affichage des pages d’un site web, rendre vos images floues ce qui est mauvais pour votre référencement sur la toile. Le graphique suivant devrait vous faciliter la tâche :

infographie sur les formats d'images

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Aurélien

21
Mar

Les calligraphies ephémères de Nicholas Hanna

L’artiste canadien Nicholas Hanna a crée un tricycle doté d’un système reproduisant des calligraphies éphémères sur le sol, inspiré d’une tradition chinoise appelé Dishu.

Son site web : www.nicholashanna.net

20
Fév

Tips de graphiste – Des outils pour identifier une image retouchée et retrouver l’originale

L’image que vous êtes entrain de regarder a-t-elle été modifiée ? Difficile de le savoir, la retouche d’images étant chose très courante notamment avec l’évolution constante des logiciels comme Photoshop par exemple.

Il existe pourtant des outils très performants permettant de découvrir les différences d’une image. TinyEye, Google Image permettent d’effectuer une recherche inversée pour retrouver la photo originale. Il suffit de coller l’adresse dans la barre de recherche de l’un des 2 services ou de télécharger l’image directement depuis votre ordinateur. Ils retrouveront les photos utilisées pour le montage, la photo originale est généralement celle avec la plus haute résolution.

Le service FotoForensics permet de repérer les différences de compression sur une même image grâce à un processus appelé ELA (Error Level Analysis). Le processus ELA sauvegarde le JPEG à un niveau de qualité précis et le compare à celui de la photo originale comme sur l’exemple ci-dessous :

fotoforensics

Ici on voit que les taux de compression de la statue et une partie de l’ouragan (zones blanchâtres) diffèrent du fond de l’image, celle-ci a donc été modifiée.

Encore faut-il pouvoir analyser les résultats. Le format JPEG est une compression à perte, c’est à dire que chaque ré-enregistrement d’une même image lui fait perdre en qualité. La compression s’effectuant par blocs de 8, s’il y a des différences de compression entre ces groupes de blocs, il y a de fortes chances pour que l’image ait été modifiée.

« Avec une image au format JPEG, l’ensemble de la photo devrait être à peu près à un taux de compression homogène. Si une zone de l’image est à un niveau significativement différent, cela indique une probable modification »explique le site (en anglais).

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Aurélien

20
Déc

Origines et utilisations contemporaine des polices de caractères les plus célèbres

Voici un petit historique des polices de caractères les plus célèbres et certainement les plus utilisées :

akzidenz-grotesk-std

Akzidenz-Grotesk : Police sans sérifs (sans empattements), créée en 1896 par Ferdinand Theinhardt (créateur de caractères royal, 1820–1906) pour l’Académie Prussienne Royale à Berlin. Le dessin du caractère a inspiré celui de l’Helvetica.

avenir

Avenir :  Créée en 1988 par Adrian Frutiger.
Fonderie Linotype-Hell AG.
Inspirée par les polices Erbar (une des premières polices sans sérif jamais dessinée) et Futura.

bodoni

Bodoni : Sérif, créée en 1798 par Giambattista Bodoni, surnommé « le roi des imprimeurs et l’imprimeur des rois ». Fonderie Bodoni.
La police Bodoni est utilisée dans les logos des marques Bodoni, Calvin Klein, de Mama Mia!, du groupe Nirvana entre autres. Une très belle vidéo réalisée par France Culture retraçant l’histoire de cette police :


Sacrés caractères – Bodoni par franceculture

century-gothic
Century Gothic : Créée en 1991, Fonderie Monotype.

Inspirée par la police « Twentieth Century » de Sol Hess. En 2010, l’université du Wisconsin à Green Bay a décidé d’utiliser la police Century Gothic dans ses emails afin de diminuer ses coûts d’impression par rapport à la police Arial. (30% d’encre consommée en moins).

clarendon

Clarendon : Créée en 1845 par Robert Besley. Fonderie Fann Street Foundry (Londres).
Elle est utilisée dans les logos de SONY, Starbucks, … Plus d’informations sur Clarendon (article en anglais).

Plus d’infos (article en anglais)

Didot

Didot : Développé entre 1784–1811 par Firmin et Pierre Didot, respectivement typographe et imprimeur.

frutiger

Frutiger : Créée en 1968 par Adrian Frutiger. Initialement créée pour la signalétique de l’aéroport Charles de Gaulle. Utilisée dans les logos de FlickR, et sur la couverture des passeports suisse.

futura

Futura : Créée en 1927 par Paul Renner. Inspirée du mouvement Bauhaus, Futura est l’une des plus anciennes polices sans sérif créée par Renner. Fonderie Bauer.

“ En développant Futura, mon but était de conserver la structure géométrique des capitales dans les petites lettres également. ” Extrait d’un entretien dans Grafik Magazine, Octobre 2005

Pour l’anecdote, Futura est la première police à avoir foulé le sol lunaire, dans le cadre d’une plaque commémorative :

Apollo11Plaque

Apollo 11 « Eagle » (Photo: NASA)

“ C’était la police préférée de Stanley (Kubrick). Sans empattements. Il aimait aussi Helvetica et Univers, des polices élégantes. ”

– Tony Frewin (associé de Kubrick) dans une interview pour le Guardian.

La police est utilisée dans les logos des marques Louis Vuitton, RebBull, ou encore Absolut Vodka.


Sacrés caractères – Futura par franceculture

garamond

Garamond : Créée en 1510, Claude Garamond sur une commande de l’éditeur-imprimeur parisien Robert Estienne pour le roi François Ier. La police est utilisée dans l’Édit de Nantes ou encore Pantagruel de Rabelais et plus récemment dans le logo de la marque Abercrombie&Fitch.
Ci-dessous une vidéo de France Culture sur les origines de la police Garamond.


Sacrés caractères – Garamond par franceculture

gill-sans

Gill Sans : Créée en 1928, Eric Gill. Fonderie Monotype.
Inspiré de la Johnston Sans créée par Edward Johnston pour le métro londonien. Le Gill Sans Ultra Bold forme les trois caractères « T », « F » et « 1 » du logo de la chaîne TF1 depuis sa création en 1989, la police est aussi utilisée dans les logos des marques Tommy Hilfiger ou encore Benetton.

Plus d’infos (article en anglais).

helvetica

Helvetica : 1957, Eduard Hoffmann et Max Miedinger. Fonderie Haas.

Utilisée par des marques telles que American Apparel, Panasonic, Texaco, Samsung, Hoover, Lufthansa, Kawasaki, Evian, … )


Sacrés caractères – Helvetica par franceculture

impact

Impact : Créée en 1965 par Geoffrey Lee, destinée aux affiches, posters et maintenant sur les fameux mèmes… La police a été vendue à Microsoft et utilisée depuis Windows 98 sur tous les systèmes d’exploitations de la société.  Fonderie Stephenson Blake.

optima

Optima : 1950, Hermann Zapf, Walter Cunz. Fonderie Stempel.

times

Times : 1932, Victor Lardent and Stanley Morison.


Sacrés caractères – Times par franceculture

Univers : 1958, Adrian Frutigier. Fonderie Deberny et Peignot.

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Aurélien

09
Déc

Les modes colorimétriques CMJN et RVB en quelques mots

Le mode CMJN (cyan / magenta / jaune / noir) ou quadricromie est le mélange des 4 encres permettant de réaliser l’intégralité des couleurs imprimables (hors couleurs Pantones®).

C’est le mode utilisé pour l’impression.

Les presses numériques et offset sont composées de 4 rouleaux sur lesquels on règle un taux d’encrage : un pour le cyan, le magenta, le jaune et le noir.


 

Le RVB (Rouge, Vert, Bleu) en anglais est le mode colorimétrique utilisé par défaut sur les écrans d’ordinateur. On parle de couleurs additives car si l’on combine les 3, on obtient du blanc.

Le RVB n’est pas du tout adapté à l’impression, les couleurs affichées sur l’écran n’auront pas le même rendu sur papier une fois imprimées; de plus, la palette de couleurs CMJN est moins grande que la palette RVB ce qui provoquera en cas de conversion du mode colorimétrique une différence parfois notable de nuances.
L’affichage des couleurs dépend de la configuration de votre écran : sur deux écrans différents, les couleurs affichées peuvent avoir un rendu différent même si les nuances sont respectées.

image comparative cmjn vs rvb

Une vidéo très bien réalisée et détaillée sur la couleur et les différences entre les modes CMJN et RVB :

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Aurélien

08
Déc

Monogrammes

Un monogramme est un emblème qui réunit plusieurs lettres en un seul dessin, avec ou sans ornements supplémentaires.
Les premiers monogrammes sont apparus en 350 avant J.C. sur des pièces de monnaie, les plus anciens représentaient les 2 premières lettres de villes grecques d’où était issus ces pièces.

Voici une sélection de créations de différents artistes :

Gabriella&Jean par Kiss Miklos

Monogramme NK par Evgeny Golovach

Monogramme pour Viktoria Minya par Kiss Miklos

Resident GP par A Friend Of Mine.

Daniel Puglisi par Daniel Keller

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